"Une histoire de Héros"
Pour beaucoup d'artistes contemporains chinois, l'iconographie de leur nation a servi de principale source d'inspiration et de création.
Que ce soit par les représentations de Mao, des gardes militaires, des paysans fermiers héroïques, des artistes établis tels que Wang Qingsong et Wang Guangyi ont utilisé le vocabulaire visuel de la culture populaire chinoise pour illustrer et critiquer le parti au pouvoir dans toutes ses nombreuses formes.
L'Artiste Shen Jingdong utilise aussi ces icônes communistes dans ses peintures et ses sculptures, il peint les soldats et l'univers qui l'a entouré durant ses seize années passées dans l'armée, mais il le fait d'une manière entièrement nouvelle.
Après sa formation artistique au "Art College de Nanjing", Shen Jingdong est enrôlé dans l'armée chinoise en 1991. Assigné à servir dans la troupe de théâtre militaire, il aide à produire des comédies musicales, entièrement dédiées à chanter les louanges du communisme et de sa machine militaire, avec une bonne dose de théâtralité.
Shen Jingdong, présente ses soldats dans la lumière la plus brillante avec dans son esprit les icônes de Mao Zedong, les BD Japonaises, les guerriers en terre cuite provenant de tombes anciennes et les enfants soldats dans la "Eight Route Army". Pour lui, ils ne sont pas que de simples machines à tuer, mais plutôt des objets de consommation, des jouets, sortant tout droit d'un rayon de grand magasin, pouvant être manipulés à volonté.
Dans les peintures de Shen, les soldats, ouvriers et paysans, disposent de nouveaux visages qui ont été apparemment coulés en plastique, reflétant la lumière.
Ces visages souriants semblent être une nouvelle marque sortant directement d'une chaîne de montage.
Shen Jingdong utilise ces images historiques de la Chine communiste et va au-delà. c'est d'ailleurs le point le plus important dans le travail de l'artiste. Il s'attarde aussi sur la puissance et la croissance économique, la réforme, l'avenir et la pensée de la Chine dans le monde du 21e siècle.
Texte inspiré des critiques de Zou Yuejin et de Eric C.Shiner
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